Parcelle reboisée il y a 5 ans

#1 Préambule

Entre 2011 et 2016, Up2green a financé des activités de reforestation de l’association Ishpingo.
En 6 ans, 75 000 arbres ont été plantés à un rythme de 15 000 par an les 3 premières années, puis de 10 000 par an les 3 suivantes.
La reforestation s’est effectuée dans un rayon de 30 km autour de la ville de Tena, capitale de la région de Napo. Elle a permis le reboisement de près de 200 hectares de terres dégradées chez 230 bénéficiaires répartis dans les 27 communautés principales.
L’évaluation de l’impact des ce projet de reforestation s’est déroulée entre octobre et novembre 2019. Elle a eu pour but de faire le bilan de ces 6 années de reforestation afin de mettre en avant les forces et faiblesses du projet, mais aussi de formuler des recommandations pour les projets à venir.

 

#2 Le porteur du projet

L’association Ishpingo a été créée en décembre 2005 pour mettre en place un modèle agroforestier participatif et pérenne ayant pour objectif l’amélioration du niveau de vie des populations indigènes tout en préservant les ressources de la forêt amazonienne.
Notre stratégie repose sur l’amélioration notable de l’utilisation des terres et la gestion raisonnée des ressources forestières.
La réponse aux besoins écologiques, économiques et sociétaux est la création et l’exploitation de pépinières de plants d’espèces forestières à forte valeur économique et d’arbres fruitiers.
Des plants d’une cinquantaine d’espèces ont été sélectionnés pour être plantés en association avec des cultures vivrières sur les terres d’agriculteurs Kichwas.

 

#3 Bénéficiaires du projet

Les bénéficiaires sont des indigènes Kichwas habitant dans le département de Tena, Canton de Talag, Misahualli et Puerto Napo.
Les agriculteurs Kichwas cultivaient traditionnellement selon un modèle agroforestier durable (association de cultures vivrières et d’arbres). L’avancée du front pionnier et l’exploitation du pétrole ont permis l’introduction des modes de consommation soujacents à l’économie de marché, accroissant les besoins financiers de la population. L’autoconsommation s’est peu à peu transformée en culture de rente avec apparition de la monoculture et mise en place de pâturages.
Ces modifications profondes ont provoqué la surexploitation des ressources naturelles, la déforestation, l’érosion et l’appauvrissement des sols, déteriorant ainsi les conditions de vie des Kichwas.

 

#4 Méthodologie

Pour réaliser cette évaluation, le coordinateur de projet d’Up2green, Maikov Dumas, a sélectionné aléatoirement 31 parcelles agro-forestières sur un total de 230 parcelles reboisées. Chacune des 6 années est représentée par un nombre de parcelles allant de 3 et 9.
En moyenne 2 parcelles par jour sont évaluées, pour environ 3 à 4 heures passées par parcelle. Lors du contrôle de chaque parcelle, un point GPS est relevé, 3 photos d’arbres fruitiers et 3 photos d’arbres de bois d’œuvre sont prises et un petit descriptif de la parcelle est réalisé.
Le taux de survie de la parcelle est mesuré en %. Le temps passé par parcelle permet de réaliser un comptage des arbres 1 par 1 sur toute la parcelle si leur nombre est inférieur à 200.
À partir de 200 arbres, il s’agit d’une approximation à partir d’un échantillonnage de 200 plants. Par exemple, nous comptons le nombre d’arbres morts sur les 10 premières files de 20 arbres chacune.
Une étude des vitesses de croissance est réalisée pour les bois d’œuvre. Le diamètre et la hauteur sont mesurés pour 2 à 3 arbres par espèces sur chaque parcelle. Les arbres sélectionnés sont des individus moyens. Cela permet d’obtenir une courbe de croissance moyenne de 3 à 8 ans. Seules les 8 principales espèces sont étudiées.
Les fruitiers étant majoritairement des arbustes atteignant une taille adulte autour des 5 ans, l’étude de leur vitesse de croissance n’a aucun intérêt. De plus, ils sont régulièrement taillés ce qui fausse les résultats. Le paramètre des vitesses de croissance étudié afin de comparer les espèces entre elles, sera l’âge de début de production.

 

Compte rendu de suivi des parcelles

Année Communauté Agriculteur Nb d’arbres plantés % de survie Nb d’arbres vivants Coordonnées GPS
Lat /long WGS 84
2011 Dos Piedras Edwin Cerda 1500 85 1275 -1.07326;-77.84981
2011 Shiwayaku Carmen Alvarado 200 70 140 -1.07279;-77.84284
2011 Venecia Humberto Andi 996 90 900 -1.05321;-77.69723
2011 Shiripuno Nelly Rivadeneyra 100 85 85 -1.03899;-77.65966
2011 Nueva Esperanza Klever Tanguila 536 84 450 -1.11094;-77.81440
2012 Limonchikta Romulo Caceres 1000 80 800 -1.07759;-77.86206
2012 Bajo Talag Gervacio Tanguila 900 80 720 -1.07169;-77.87969
2012 Union Venecia Antonio Alvarado 350 80 275 -1.03336;-77.70153
2012 Latas Maria Mamallacta 500 60 300 -1.04419;-77.65675
2013 Puma yaku Carola Calapucha 300 90 270 -1.00564;-77.88749
2013 Serena Myriam Cerda 400 40 160 -1.08837;-77.93435
2013 Bajo Talag Gervacio Tanguila 450 90 405 -1.07259;-77.87873
2013 Limonchikta Adelmo Tapuy 500 90 450 -1.08688;-77.86451
2013 Shiwayaku Edwin Cerda 200 75 150 -1.07298;-77.85006
2013 Balzayacu Leonardo Noa 240 Parcelle non accessible -1.04967;-77.78199
2013 Union Venecia Mariela Mamallacta 220 80 175 -1.03194;-77.69379
2013 san Carlos Maricela Tapuy 225 90 200 -1.04065;-77.72913
2013 Guinea Chimbana Jorge Lara 500 90 450 -1.00768;-77.83786
2014 Shalcana Marco Aguinda 650 80 520 -1.11045;-77.67595
2014 Santo Urku Elisia Calapucha 1000 75 750 -1.05439;-77.69738
2014 San Carlos Carlos Tapuy 2000 70 1400 -1.04016;-77.72980
2015 Ilayacu Christina Tanguila 600 90 540 -1.07295;-77.85468
2015 Sapallo Lupita Andi 1023 95 972 -1.08321;-77.89087
2015 Yana Yaku Nancy Andi 794 75 600 -1.03010;-77.89199
2016 Shiwayaku Wimper Andi 433 70 303 -1.07593;-77.84220
2016 Condor Mirador Alfonso Calapucha 153 90 138 -0.93114;-77.84462
2016 Santo Domingo Gladys Grefa 430 90 387 -0.92746;-77.75126
2016 Pano Robinson Andi 500 85 425 -1.00784;-77.82649
2016 Latas Hernan Balzeca 240 80% 190 -1.03231;-77.73649
2016 San Victor Sonia Shiguango 150 80 120 -1.04266;-77.66342
2016 Misahualli Leodan 610 90 550 -1.00008;-77.42556
TOTAL 17700 80 14100

 

Sur les 75 000 arbres plantés, 17 700 ont été vérifiés. L’évaluation initiale du taux de survie nous permet de quantifier le nombre d’arbre à 14 100 individus.
Ces arbres étant âgés de 3 à 8 ans, nous pouvons considérer que leur survie est assurée. Ce taux de survie de 80% sur l’ensemble des parcelles est consolidé et conforme aux attentes.
La parcelle de Leonardo Noa à Balzayacu n’a pas pu été contrôlée car il y a eu un changement de propriétaire. Celui-ci n’habite pas dans la ferme et a mis du fil barbelé tout autour pour la rendre inaccessible.
La parcelle de Myriam Cerda est la seule avec un taux de survie de moins de 50%. Il est dû à une élimination des jeunes arbres lors d’un désherbage à la débroussailleuse par un travailleur. La propriétaire n’ayant pas souhaité remplacer les plants morts.
Les autres 29 parcelles ont un taux de survie compris entre 60 et 95%, ce qui est un excellent résultat compte-tenu du fait que les agriculteurs ont tendances à prioriser les cultures de cycle court a des plantations agro-forestières non rentables les premières années. D’où l’importance d’associer des cultures de cycle court, l’agriculteur n’ayant ainsi que très peu de travail additionnel par rapport à une culture classique.
Le suivi semestriel des plantations par l’équipe d’Ishpingo durant les 3 premières années est un autre facteur qui conditionne un taux de survie important.
Les visites sont l’occasion de se rapprocher des agriculteurs et d’émettre des opinions sur le travail de l’agriculteur qui, la plupart du temps, reboise pour la première fois et est donc globalement inexpérimenté.
Des conseils pratiques, des critiques mais surtout la valorisation du travail réalisé par le bénéficiaire le motive à poursuivre l’entretien des jeunes plantations.

 

#5 Croissance hétérogène et entretien des parcelles

Croissance hétérogène des arbresL’observation qualitative des arbres permet de conclure d’une croissance très hétérogènes des arbres aussi bien d’une parcelle à l’autre que d’une espèce à l’autre sur une même parcelle. Il arrive que différents individus d’une même espèce se comportent totalement différemment alors même qu’ils poussent sur la même parcelle.
La première raison apparente est le type de sol. Nous en avons observé une multitude, allant d’une terre riche en matière organique favorable à la croissance de tous types de plantes, à un sol pauvre acide, ferreux, criblés de cailloux, en passant par un sol très argileux donc humide ou même très sableux et donc trop sec en période sèche.
La végétation associée est un autre facteur important dans la croissance. Les cultures de cycle courts (mais, manioc, banane) apparaissent comme les cultures associées les plus intéressantes puisqu’elles fournissent l’ombrage au début puis sont éliminés et laissent place à une luminosité plus importante synonyme de croissance rapide.
Dans les pâturages, les plantes souffrent de par la compétition et prennent du retard. Dans les vieilles cacaoyères, l’ombrage trop important ralenti également la croissance des jeunes plants.
L’entretien par l’agriculteur est déterminant pour la bonne croissance des plants. Dans les parcelles enherbées les plantes sont plus petites.
La taille des fruitiers et l’élagage des bois d’œuvre, enseignées lors du suivi des parcelles par les ingénieurs de l’association Ishpingo, favorisent grandement la croissance végétative mais aussi la production de fruits.
La quantité de fruit est un excellent marqueur de conditions favorables au développement de la plante. De plus, la production de fruits et donc de graines couplée aux nombreuses formations pratiques ont permis aux agriculteurs de continuer de manière indépendantes à poursuivre la reforestation.
La qualité de l’entretien est très variable et dépend de la situation de l’agriculteur et de son mode de culture.
Plus que la situation économique, les bénéficiaires dont l’activité principale est l’agriculture ont des meilleurs taux de survie mais aussi de croissance. Le suivi est plus régulier et l’agriculteur réalise lui-même le désherbage, parfois avec sa famille.
En revanche, les bénéficiaires ayant une autre activité professionnelle (enseignement, services publiques, maçonnerie, compagnies pétrolières) réalise un suivi irrégulier. Ils embauchent parfois des employés pour le désherbage. Ces derniers payés à la tâche pour une superficie donnée, vont parfois couper les arbres à la machette.
Les agriculteurs ayant des fermes supérieurs à 8 hectares ne cultivent pas tout en permanence. Ils pratiquent une agriculture rotative avec des longues périodes de jachères. Ceci est encore plus observé si les cultures de cycle court comme le maïs, la banane plantain et le manioc domine par rapport aux cultures pérennes comme le cacao, café etc…
Au contraire les petites fermes sont optimisées par les agriculteurs. Passant plus de temps à travailler par hectare, ils valorisent chaque plante et réalisent plus de travaux bénéfiques aux arbres comme la taille, l’élagage et l’amendement.
La production de fruits et donc de graines couplée aux nombreuses formations pratiques ont permis aux agriculteurs de continuer de manière indépendantes à poursuivre la reforestation de façon autonome. Ces jeunes fruitiers relativement nombreux n’ont pas été comptabilisés puisqu’ils sont le résultat indirect de la reforestation réalisée quelques années auparavant.

 

#6 Croissance des espèces de bois d’œuvre

Une essence de bois d'oeuvre, batea caspi, en pleine croissanceLa vitesse de croissance de chaque espèce de bois d’œuvre varie d’une parcelle à l’autre et ce n’est pas toujours la même espèce qui grandit le plus vite.
Chaque espèce semble apprécier des conditions climatiques spécifiques différentes.
Dans la majorité des cas, une terre franche, riche en matière organique reste un facteur facilitant une bonne croissance des arbres.
Toutefois, et pour dégager une tendance générale, les mesures du diamètre qui sont plus exploitable dans la durée que les hauteurs ont été représentées sous forme de courbe de croissance pour 8 espèces (chuncho, balsamo, caoba, ahuano, batea caspi, guayacan, pechiche, huambula).

 

Au regard de ces vitesses de croissances, 4 groupes peuvent être mis en avant :

 

  1. Les espèces à croissance très rapide représentées par le chuncho.
  2. Les espèces à croissance rapide, représentées par le balsamo et la batea caspi.
  3. Les espèces à croissance moyenne, représentées par la caoba, le guayacan et l’ahuano.
  4. Les espèces à croissance lente, représentée par le huambala et le pechiche.

Ces résultats quantitatifs, couplées à des données qualitatives, permettent de classer la totalité des espèces utilisées dans la reforestation. Le classement est le suivant :
Le chuncho (Cedrelinga cataeniformis), la chiriguayusa (Rouwolfia sp.) et le corcho (Apeiba membranacea) sont dans l’ensemble les 3 espèces qui grandissent le plus vite aussi bien en hauteur qu’en grosseur.
Viennent ensuite le balsamo (Myroxylon balsamum), les canelos (Nectandra sp, Ocotea javitensis, Edicleria sp.), la batea caspi (Cabralea canjerana) et le pondo (Erisma uncinatum). Puis l’acajou (Swietenea macrophylla), la caoba (Plathymiscium estipulare), le guayacan (Tabebuia guyanensis), la tocota (Guarea guidonia).
Enfin la croissance du huambula (Minquartia guianensis), du pechiche (Vitex cymosa), de la pinga (Aspidocperma sp.) et du moral (Clarisia racemosa) est extrêmement lente.

 

#7 Croissance des espèces de fruitiers

Un gladys greffé commence à produire ses premiers fruitsL’influence des conditions climatiques est beaucoup moins importante chez les espèces fruitières. Les forts taux de survie et de croissance ne semblent dépendre que du type de sol, de l’ensoleillement donc de la culture associée et du travail de l’agriculteur pour éviter l’enherbement.
Nos relevés montrent que 12 espèces commencent à produire des fruits après 3 ans, 3 espèces au bout de 4 ans, 4 espèces au bout de 5 ans, 3 espèces après 6 ans et 5 especes ne fructifient toujours pas 6 ans après la plantation.
À prendre en compte également, le fait que certaines espèces soient dioïques, cela signifie que le sexe de l’individu se révèlera uniquement à l’âge adulte. Seules les femelles produisant des fruits et un mâle pour 5 femelles étant suffisant pour la pollinisation, la plupart des mâles seront éliminés, ce qui aura un effet négatif sur le taux de survie global.
Les conditions climatiques spécifiques de la région dans laquelle nous travaillons ont d’autres conséquences, notamment l’apparition de problèmes phytosanitaires.
En effet, plusieurs espèces fruitières sont exotiques car en provenance de différentes parties de l’Amazonie où même d’Asie. Certaines ne s’adaptent pas très bien au climat de la région. Elles souffrent parfois de maladies (champignons, insectes, bactéries) ou ont une faible croissance sans raison apparente. C’est le cas du copoazu (Theobroma grandiflorum), de la guanabana (Annona muricata), du menteng (Baccaurea racemosa) et parfois de la pomme d’eau (Syzygium aqueum).
Il est plus difficile d’établir un classement de croissance des fruitiers puisque certains sont des arbustes et leur croissance est vite interrompue.

 

Le classement établi n’est donc valable que pour les 3 premières années :

 

  1. Le ramboutan (Nephelium lappaceum),
  2. le chicle muyu (Lacmella oblongata),
  3. la chirimoya (Rollinia mucosa),
  4. le jackfruit (Artocarpus heterophyllus).

À noter que les espèces ci-dessus sont toutes les 4 arborées. Les autres espèces ont une croissance moindre jusqu’à leur taille adulte avec en queue de peloton le mulchi (Eugenia subterminalis) et l’ishpingo (Ocotea quixos).

 

#8 Conclusion

Les résultats obtenus durant ces 6 années de reforestation sont conformes aux attentes aussi bien en termes de survie que de croissance des arbres.
Les 15 ans d’activité d’Ishpingo dans la région, nous ont permis d’améliorer progressivement notre méthode de reforestation.
Une meilleure compréhension des populations locales ainsi que des conditions climatiques et phytosanitaires ont fait évoluer la liste des espèces fruitières et de bois d’œuvre qui sont utilisées pour la plantation des agro-forets.
Les espèces qui présentent des difficultés, sont éliminées. D’autres, identifiées plus récemment pour leur utilité et leur potentielle valorisation économique sont ajoutées.
Cette diversification est liée au fait qu’Ishpingo s’est lancé depuis quelques années dans la commercialisation de produits agro-forestiers issus des parcelles reboisées et à la découverte de nouvelles espèces potentiellement commercialisables.
Le taux de survie global est bon, mais en théorie, il pourrait être supérieur à celui obtenu durant ces 6 années de reforestation. Cependant du fait des conditions climatiques difficiles, de la compétition des adventices et du travail précaire des agriculteurs, nous considérons qu’il sera difficile pour nous de faire mieux.
L’élément essentiel de cette évaluation est l’observation qualitative de la reforestation post-Ishpingo, réalisée par les bénéficiaires et leur entourage, à partir des graines récoltées dans les parcelles reboisées. Il est le résultat d’une transmission de savoir de l’équipe d’Ishpingo vers les populations locales, couplée à la volonté de l’ONG de valoriser économiquement les agro-forêts. L’objectif affiché est de permettre aux agro-sylviculteurs engagés, d’arriver à une autonomie et une prise de décision en terme de reforestation.
Cet impact indirect positif pourrait avoir des proportions supérieures à la reforestation initiale. Pour le mesurer, il serait intéressant d’évaluer le nombre d’arbres issus des graines des parcelles reboisées qui ont été plantés par les bénéficiaires.
Malheureusement, très peu de bois d’œuvre produisent encore des graines et ce phénomène devrait s’amplifier ces prochaines années.
Face à l’obligation de résultats pour justifier ses activités (arbres plantés = fonds perçus), Ishpingo ne peut dédier que peu de temps à la recherche alors qu’elle est nécessaire pour améliorer la compréhension générale des écosystèmes et en conséquences les indicateurs de reforestation.
La croissance optimale des arbres de bois d’œuvre sera obtenue grâce à l’identification des conditions climatiques spécifiques naturelles de chaque espèce et celle des fruitiers par une amélioration des connaissances des problèmes phytosanitaires et leurs solutions respectives.
La recherche permettrait également d’améliorer considérablement l’évaluation du volume de carbone stocké par espèce en milieu tropical, en particulier de la grande différence entre la biomasse d’une majorité des espèces fruitières types arbustes et les espèces de bois d’œuvre.
La référence établie par Ecocert de 0,1 tonne de CO2 stocké en 10 ans est probablement largement inférieure à la réalité. Des observations permettre de penser qu’elle pourrait s’approcher de 0,3 et même de 0,5 pour certaines espèces.
Des résultats, concernant le stockage de carbone, bien supérieurs aux données générales actuelles. De quoi redonner du poids à la reforestation en milieu tropical pour lutter contre le changement climatique

 

 
 

Retour sur 6 années de reforestation participative