Activité en suspens depuis 2018

#1 Reboiser pour soutenir des projets écotouristiques

Certaines organisations familiales ou communautaires sollicitent notre soutien pour reboiser leurs parcelles dans le but de promouvoir l’écotourisme. Ci-après, voici quelques exemples de cette reforestation quelque peu spécifique.
 
La lagune Paicawe de Pedro AGUINDA est une île entourée par des rivières dont le débit est très faible. Ce projet familial a permis la reconstitution d’un écosystème similaire à celui de l’Amazonie profonde, à moins de 100 mètres de la route.Anaconda, la star de l'écotourisme en amazonie De nombreux amoureux de la nature viennent y faire un tour en canoë à rame pour observer une multitude d’animaux en liberté. La visite peut se faire de jour comme de nuit. Il est possible d’observer quatre espèces de singe, l’agouti, le capybara, le tatou, l’anaconda, des tortues, des caïmans, des poissons d’eau douce et une grande quantité d’oiseaux notamment les hoazins qui sont venus naturellement nicher et se reproduire dans cette réserve naturelle.
L’aide procurée par Ishpingo en 2014 a consisté à reboiser l’île en arbres fruitiers pour fournir une alimentation aux animaux qui soit proche de celle rencontrée dans leur habitat naturel. De nombreux arbres de bois d’œuvre ont également été plantés pour offrir un habitat favorable au développement et à la reproduction de ces animaux.
 
Marco LUGO propose un tourisme médicinal et spirituel basé sur la plante appelée ayahuasca. Il est destiné à des personnes souhaitant approfondir la découverte de soi, atteints de maladie difficilement soignables ou de troubles psychologiques. Ce traitement est suivi de près par un Chaman. L’environnement doit donc être propice à la réflexion et au repos. C’est dans ce sens que nous avons planté une multitude d’arbres et d’arbustes autour du lodge afin d’offrir un cadre agréable et rassurant aux visiteurs.
 
Lodges écotouristiques en forêt amazonienneLe centre communautaire Sinchiwarmi pour la préservation et la diffusion de la culture kichwa offre des démonstrations de danse kichwa, invite les touristes à chercher de l’or au bord de la rivière de manière artisanale (sans amalgame au mercure ni utilisation de produits toxiques), à réaliser des colliers, bracelets autres bijoux fantaisies en graines, à préparer la chicha (boisson à base de manioc) et à découvrir par la visite de leur musée, les techniques traditionnelles de chasse et de pêche.
Nous avons réalisé une plantation agroforestière proche du musée afin de développer leurs activités vers l’écotourisme. En réalisant la visite de la parcelle, le groupe de femmes guides Sinchiwarmi pourra expliquer quelle utilisation est faite des arbres de bois d’œuvre et médicinaux dans cette communauté. Les fruits trouvés durant la ballade peuvent être dégustés et serviront à la préparation de jus.
De la même façon, nous avons également accompagné dans leur démarche de reforestation, le lodge écologique de la communauté de Shiripuno, celui de la communauté de Shandia et celui de la famille d’Eduardo ANDI à Cando.

 

#2 Un enjeu important pour la préservation de la forêt

L’écotourisme, à l’inverse du tourisme de masse classique, a pour leitmotiv de laisser une empreinte la plus faible possible sur l’environnement. Les acteurs du tourisme vert cherchent donc à préserver la biodiversité mais également à restaurer les écosystèmes en pratiquant la reforestation notamment.Les dérives de l'écotourisme de masse Le côté durable de l’écotourisme intéresse particulièrement Ishpingo dans le sens où les populations locales, qui tirent des revenus de cette pratique, sont les meilleurs défenseurs de la nature et de la biodiversité mais également parce que le tourisme vert permet de faire prendre conscience à ceux qui le pratiquent de la nécessité de préserver le patrimoine naturel et culturel de notre planète.
Il existe cependant des dérives liées notamment au fait que l’écotourisme dégage une manne financière extrèmement importante. Le tourisme vert implique encore trop souvent la construction d’infrastructures lourdes, telles que des aéroports ou des complexes hôteliers hauts de gammes, qui détruisent les écosystèmes que les touristes pensent ensuite venir préserver. Ces dernières années on constate l’émergence d’un paradoxe, celui de l’écotourisme de masse. À grand renfort d’énergies fossiles (4×4, quad, hélicoptères, avions, etc…), les opérateurs sensibilisent les touristes sur les dangers du réchauffement climatique… tout en y participant largement.
L’enjeu réside donc dans la sensibilisation de tous les acteurs de la filière. L’écotourisme doit être cadré au niveau internationnal de façon à informer explicitement les touristes de l’impact réel qu’aura leur séjour sur l’environnement. C’est à ce prix qu’il pourra servir son objectif premier, à savoir protéger et préserver les écosystèmes et la biodiversité tout en révélant les merveilles de notre monde.